Du 26 au 30 septembre 2022, c’est la Semaine de la vérité et la réconciliation, et le 30 septembre est la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. C’est aussi la journée du chandail orange, une initiative lancée par Phyllis Webstad, survivante des pensionnats, Secwepemc du Nord (Shuswap) de la Première nation Stswecem’c Xgat’tem, pour sensibiliser les gens aux pensionnats et faire passer le message que chaque enfant compte.

Le thème de la Semaine de la vérité et la réconciliation 2022 est « N’oublions pas les enfants.

Au Canada, pendant plus de 160 ans, les enfants autochtones furent arrachés à leur foyer pour être placés dans des pensionnats. Dans ces écoles, les enfants ont subi des violences physiques, mentales, émotionnelles, sexuelles et verbales et ont perdu leur langue, leurs traditions et leurs liens avec la terre. De nombreux enfants sont morts ou ont disparu.

Selon les estimations, plus de 150 000 enfants des Premières nations, métis et inuits ont été envoyés dans des pensionnats avant que le dernier, le Gordon’s Indian Residential School de Punnichy, en Saskatchewan, ne ferme ses portes en 1996. Jusqu’à présent, le Centre national pour la vérité et la réconciliation a identifié plus de 4 000 enfants qui sont morts dans les pensionnats, mais on estime qu’il y en a davantage. Et ce mois-ci, le Canada a accueilli le premier rassemblement national pour discuter des tombes non marquées trouvées dans les pensionnats.

En cette Semaine de la vérité et la réconciliation 2022, nous vous invitons à poursuivre votre parcours éducatif avec nous.

Sujets

Cette liste de ressources n’est pas exhaustive, et nous encourageons chacun à consacrer plus de temps à la recherche et à l’approfondissement de ses connaissances. Nous avons publié un article l’année dernière qui comportait les hyperliens suivants :

Soutien en matière de santé mentale

Les Autochtones peuvent appeler la Ligne d’écoute Espoir pour le mieux-être 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour obtenir des conseils et une intervention en cas de crise. Appelez le 1-855-242-3310 ou clavardez en ligne.

Intendance des terres et des traditions

De nombreuses forêts étaient considérées comme « sauvages » ou « non aménagées » avant l’arrivée des colons. En réalité, les peuples autochtones aménageaient ces terres depuis des temps immémoriaux.

Un exemple d’intendance traditionnelle est la pratique des jardins forestiers, où les membres de la communauté faisaient des clairières dans les forêts et plantaient des arbres à fruits et à noix, des arbustes à baies et des plantes médicinales pour assurer la subsistance de leur communauté. Après la colonisation et les déplacements forcés, de nombreux jardins n’ont pas été entretenus, mais, même après 150 ans, ils ont résisté et peuvent encore être trouvés lorsqu’on sait où chercher

Un autre exemple est la pratique des brûlages dirigés ou culturels. Pendant de nombreuses années, ces brûlages ont été interdits ou découragés et utilisés comme motif supplémentaire pour déplacer les communautés, les colons accusant les peuples autochtones d’être responsables des incendies dévastateurs (disponible en anglais uniquement). Cependant, nous reconnaissons aujourd’hui que ces brûlages contrôlés et de moindre envergure ont eu des effets bénéfiques à long terme sur la terre, et que leur interdiction a contribué aux incendies extrêmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui (disponible en anglais uniquement). Les membres des communautés se réapproprient cette pratique et pratiquent à nouveau les brûlages dirigés et culturels.

Par exemple, la bande indienne de Shackan fait davantage de brûlages sur ses terres pour les rendre plus sûres (disponible en anglais uniquement). Comme l’a dit Lennard Joe, président-directeur général du Conseil forestier des Premières nations de la Colombie-Britannique, « il est de notre responsabilité de faire avancer nos connaissances sur le terrain. » La Première Nation Líl̓wat a également repris les brûlages dirigés, comme vous pouvez le voir dans la capsule vidéo ci-dessous (disponible en anglais uniquement).

Vidéo d’un brûlage dirigé effectué par la Première Nation Lil’wat :

De plus en plus de nations autochtones renouent avec les pratiques d’intendance traditionnelles (disponible en anglais uniquement). En 2021, le gouvernement fédéral a annoncé l’octroi de 340 millions de dollars pour soutenir la conservation menée par les Autochtones ; apprenez-en davantage sur les programmes, comme les gardiens autochtones, les partenariats pour les espèces en péril, et plus encore ici. Il existe également des programmes d’éducation à la terre pour les jeunes, comme le programme Outland Youth Employment (disponible en anglais uniquement), partenaire national de SFI et APLA Canada.

Et de plus en plus de nations autochtones réclament leur territoire traditionnel, notamment en Colombie-Britannique, où l’on intègre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) dans le droit provincial. L’article 26.1 de l’UNDRIP stipule : « Les peuples autochtones ont le droit aux terres, territoires et ressources qu’ils possèdent ou occupent traditionnellement ou qu’ils ont utilisés ou acquis. »

Actuellement, la Première nation Nuchatlaht est en procès avec la province au sujet du droit à 20 000 hectares de l’île Nootka. Et en juillet 2022, la Première nation Lheidli T’enneh a signé le plus important accord de licence forestière des Premières nations en Colombie-Britannique (disponible en anglais uniquement), après des négociations de gouvernement à gouvernement. La chef Dolleen Logan a déclaré que la tenure forestière offrira « une plus grande certitude économique et la capacité d’agir sur nos priorités en matière d’intendance des forêts. »

Et nous pourrions commencer à en voir davantage d’un bout à l’autre du pays, puisque l’appel à l’action 43 de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada demande à tous les ordres de gouvernement d’adopter et d’assurer la mise en œuvre de la DNUDPA.

Engagements concrets de SFI

La SFI s’engagent à reconnaître les droits des peuples autochtones et les connaissances traditionnelles liées à la forêt dans le cadre de l’aménagement durable des forêts, et s’efforcent d’aider à habiliter les leaders actuels et futurs de la foresterie et de la conservation à intégrer ces concepts importants dans leur travail.

Des systèmes tels que les pensionnats ont éloigné les peuples autochtones de leurs terres, ce qui a mené à la colonisation et à la prise en charge des activités forestières par les acteurs industriels. En travaillant avec les organisations qui gèrent les forêts, et en travaillant nous-mêmes sur les territoires de nombreuses nations autochtones, nous reconnaissons que les peuples autochtones ont été séparés de leurs territoires traditionnels et nous contribuons aux efforts de réconciliation qui soutiennent la reconstruction de ces relations. La mission de SFI consiste à faire progresser la durabilité par les collaborations axées sur la forêt. Cela inclut les communautés autochtones qui géraient les terres forestières bien avant l’arrivée des colons.

Et pour réaliser notre vision, un monde qui valorise les forêts aménagées de manière durable et en tire profit, nous poursuivons nos efforts pour collaborer avec les nations autochtones et leur apporter notre soutien afin de faire progresser les initiatives axées sur les forêts et alignées sur leurs priorités autodéterminées, et pour fournir une formation et des ressources aux jeunes autochtones pour les aider à reconstruire leur relation avec la terre, occasion que trop nombreux de leurs ancêtres n’ont pas eue en raison du système des pensionnats et/ou de l’expulsion forcée de leurs terres ancestrales.

Parmi les travaux du SFI visant à faire progresser la réconciliation, citons les suivants :

Activités de la Semaine de la vérité et la réconciliation

Il existe de nombreuses façons de participer à des événements virtuels ou en personne tout au long de la semaine. Nous vous encourageons à rechercher les événements locaux et à y assister en portant un T-shirt orange. Voici quelques suggestions :

  • Identifiez la nation autochtone associée au territoire où vous habitez ou travaillez, consultez leur site Web pour voir si elle organise des activités pour marquer la Semaine de la vérité et réconciliation
  • Consultez les associations d’étudiants autochtones ou les centres de réussite scolaire des universités pour connaître les activités organisées
  • Assistez aux activités virtuelles de la Semaine de la vérité et la réconciliation
  • Assitez aux activités en direct de la Semaine de la vérité et la réconciliation – à Ottawa ou à Winnipeg
  • Regardez l’émission en direct du Centre national pour la vérité et la réconciliation et d’APTN intitulée Remembering the Children, de 13 h à 14 h (heure de l’Est)

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