Lizzie Mafrici, coordonnatrice des communications à la SFI
En tant que coordonnatrice des communications à la Sustainable Forestry Initiative (SFI), je passe la majeure partie de mon temps à écrire au sujet du travail important qu’accomplit la SFI en matière de normes, de conservation, d’implication communautaire et d’éducation pour faire progresser le développement durable grâce à des collaborations axées sur la forêt. Je suis devenue très passionnée par l’établissement de liens entre les gens et le monde naturel qui les entoure, allant même jusqu’à obtenir une maîtrise en entomologie appliquée en 2023 pour devenir une meilleure communicatrice scientifique.
Dans mes fonctions, je travaille en étroite collaboration avec Greg Cooper, directeur de la mise en œuvre de la conservation, et les autres membres de l’équipe de conservation pour aider à créer des produits du savoir en conservation qui proposent des idées, des outils et des pratiques exemplaires permettant de répondre aux exigences de la norme SFI. Mises à part les communications scientifiques, Greg collabore avec le réseau de la SFI pour répondre aux besoins des organisations certifiées en matière de conservation et faire des progrès sur des thèmes porteurs comme la biodiversité des espèces et la foresterie adaptée à l’évolution du climat, afin d’améliorer continuellement l’approche de la SFI en matière de conservation.
La SFI fait progresser la conservation dans les forêts des États-Unis et du Canada grâce à de la recherche ciblée, à son initiative pluriannuelle de foresterie adaptée à l’évolution du climat et à des partenariats qui concourent à plusieurs efforts de conservation. Elle contribue à la santé et à la résilience à long terme de la forêt grâce à une utilisation accrue de données, d’indicateurs, de résultats de recherche et de rapports crédibles, ainsi qu’à des partenariats qui produisent des données et des outils permettant d’améliorer les pratiques d’aménagement. Nos travaux portent sur l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets, la résilience aux incendies, les avantages relatifs à l’eau et la conservation des espèces et des écosystèmes. Cela s’étend aux organisations certifiées SFI, qui ont investi directement 2,1 milliards de dollars dans la recherche forestière depuis 1995.
J’ai récemment eu l’occasion de voir de près à quoi ressemble ces travaux en accompagnant Greg et Julian Grudens, un étudiant au doctorat à l’Université de Virginie occidentale et un chargé de projet, lors d’une journée sur le terrain dans des forêts certifiées SFI des Appalaches. La SFI a reçu une subvention de la National Fish and Wildlife Foundation (NFWF) pour inciter les propriétaires fonciers de Virginie occidentale à adopter un aménagement forestier favorisant certaines espèces d’oiseaux. Maintenant dans la deuxième phase du projet, la SFI collabore avec des chercheurs et des organisations certifiées SFI afin de mieux comprendre en quoi les forêts exploitables de la région des Appalaches peuvent soutenir des espèces comme la paruline azurée et la paruline à ailes dorées. Les partenaires dans ce projet sont l’American Bird Conservancy, l’Université de Virginie occidentale, le National Council for Air and Stream Improvement (NCASI), le Service de conservation des ressources naturelles du Département de l’agriculture des États-Unis, le Département des ressources naturelles de Virginie occidentale, la North Atlantic Forestry Organization et les sociétés Weyerhaeuser et Lyme Timber.
Lors de notre visite, nous nous sommes concentrés sur la paruline à ailes dorées, un oiseau migrateur qui vit dans les jeunes forêts de feuillus et les formations arbustives, comme celles que crée la récolte durable du bois. Julian et son équipe de recherche recueillent des données sur la présence de la paruline à ailes dorées et la paruline azurée par rapport à l’ancienneté des récoltes de bois dans les forêts exploitables.
Nous avons commencé tôt, très tôt, à écouter les oiseaux au moment où ils étaient les plus actifs, avant que la chaleur collante de l’été ne s’installe. Julian, Greg et moi-même avons parcouru le paysage en camion ou à pied, nous arrêtant à des points de relevé pour noter les oiseaux que nous entendions ou voyions, ainsi que des détails au sujet de la végétation et des habitats environnants. Julian nous a expliqué que son équipe de quatre personnes effectue ces travaux au lever du jour de mai à juillet pour consigner la présence de la paruline à ailes dorées et de la paruline azurée dans le paysage de la Virginie occidentale. En permettant de savoir où vivent ces oiseaux, ce projet vise à orienter les pratiques d’aménagement forestier durable et à nous aider à mieux comprendre de quelle façon la paruline à ailes dorées et la paruline azurée interagissent avec différents habitats dans les forêts exploitables.
En marchant à travers les bois vers un autre point de relevé, Julian nous a raconté comment la paruline à ailes dorées migre sur environ 6 500 kilomètres (3 200 milles) chaque hiver, partant des États-Unis pour traverser le golfe du Mexique et atteindre finalement leurs sites d’hivernage en Amérique latine et du Sud. Ayant grandi près de la région des Appalaches, j’ai toujours su que cette partie des États-Unis est considérée comme un point névralgique de la biodiversité mondiale, mais je ne le saisissais pas pleinement avant de me retrouver sous des tulipiers à écouter les sons de la grande variété d’insectes, d’oiseaux et d’animaux qui habitent cette forêt.
Les forêts certifiées sont vastes et variées, et 98 % des forêts certifiées SFI sont disponibles pour les loisirs en plein air. En Amérique du Nord, plusieurs projets de recherche et de suivi sont en cours dans ces forêts, et ces travaux sont essentiels pour guider les décisions d’aménagement forestier durable. Mon voyage en Virginie occidentale a mis en évidence le rôle que jouent ces forêts pour ce qui est du soutien à la santé des écosystèmes et à la biodiversité de la faune. La marche et la conduite en voiture dans des forêts certifiées SFI m’ont permis de voir comment un aménagement durable façonne le paysage, en créant une mosaïque d’habitats qui soutiennent une grande variété d’espèces sauvages en forêt.
Et oui, mon alarme de réveil n’a pas sonné très tôt pour rien, car Julian s’était assuré que nous trouvions une paruline à ailes dorées. L’écoute du chant de cet oiseau m’a aidé à comprendre pleinement l’importance des travaux de conservation qui soutiennent la biodiversité, et j’imaginais l’impressionnant voyage que ces oiseaux aux couleurs vives ont fait pour se retrouver au-dessus de moi dans les forêts de Virginie occidentale.
Un mardi ordinaire de juin a fini par être une journée marquante dans ma carrière de communicatrice scientifique. Il a donné vie à bien des histoires dont je parle à la SFI et m’a fait mieux comprendre les divers projets de conservation que soutient la SFI. Rien qu’en 2023, les organisations certifiées SFI ont fait état de 560 différents projets de conservation, d’implication communautaire, d’éducation et de recherche. Les travaux antérieurs comprennent l’examen des besoins d’une grande variété d’oiseaux dans les forêts certifiées SFI. Ma journée m’a aussi rappelé l’importance de sortir de derrière mon bureau pour aller dans la nature de temps en temps.
Je suis reconnaissante envers les partenaires de la SFI qui s’impliquent dans les efforts de conservation, que ce soit en se levant à 4 h du matin pour suivre des oiseaux chanteurs en Virginie occidentale ou en étudiant l’impact des incendies de forêt sur les cours d’eau et les poissons en Oregon. Les forêts certifiées SFI sont aménagées de façon responsable afin d’offrir des habitats à plusieurs espèces, dont des espèces en péril.
Vous souhaitez de l’information sur les habitats des oiseaux et des arbres? Apprenez comment vous pouvez relier des jeunes aux importants travaux dans le domaine grâce à la collection Together for Birds de Project Learning Tree et de l’American Bird Conservancy, qui fait de l’éducation forestière et inspire de futurs défenseurs de la conservation.
