Par Annie Perkins, directrice principale, Construction et Chaîne d’approvisionnement écologiques

À la suite du télétravail lors de la pandémie, une étude réalisée auprès de gestionnaires en ressources humaines a permis de constater que la plupart d’entre eux se démènent pour faire revenir le personnel au bureau. Voici une solution : déménager dans un bâtiment en bois.

Plusieurs études ont montré ce que bien des gens savent déjà : que le bois, comme aucun autre matériau de construction, nous calme et nous rend heureux, moins tendus et plus productifs. Les chercheurs appellent cela l’avantage biophilique du bois. Ce qu’il y a de mieux dans un bâtiment en bois certifié SFI est la façon dont il nous fait sentir quand nous y entrons : il est confortable, chaleureux et inspirant. Quand je marche dans un bâtiment en bois, c’est comme si une couverture d’amour m’enveloppait. Il est plus facile de se détendre dans un bâtiment en bois. Je sais de quoi je parle : la maison où j’ai grandi et que j’habite encore, dans la ville d’Afton, à la frontière orientale du Minnesota, est en bois, avec des poutres et des colonnes en lamellé-collé et des plafonds en bois. J’attribue une grande partie de ma bonne santé au confort chaleureux de mon environnement en bois naturel.

Le lamellé-collé, ou bois lamellé-collé, est fabriqué en collant ensemble des pièces de bois de dimension pour former de solides éléments structuraux. Ce produit de bois d’ingénierie, qui a une tenue aux séismes et au feu semblable à celle du béton et de l’acier, est un matériau léger, solide et polyvalent avec lequel on peut construire de grands bâtiments. Grâce à cette technologie novatrice, les architectes et les ingénieurs peuvent construire à peu près n’importe quoi en bois. C’est bon pour notre santé et bon pour l’environnement aussi. L’homme construit avec du bois depuis longtemps. Des maisons en bois rond ont abrité les premiers colons américains. Un temple bouddhiste japonais en bois de cèdre remonte à l’année 607. Au XIXe siècle, la Nouvelle-Zélande a construit ses édifices parlementaires en bois.

Aujourd’hui, le bois passe d’un marché de niche à un marché de masse. La révision des codes du bâtiment ouvre la voie à de grands bâtiments en bois partout sur le continent. Il n’y a pas si longtemps, j’ai visité le nouveau centre sportif de l’Université de l’Idaho, l’Idaho Central Credit Union Arena, construit en bois. Une bonne partie du bois du bâtiment a été obtenue auprès de fournisseurs locaux et provient de forêts certifiées SFI en Idaho respectant les exigences de protection de la qualité de l’eau, de la biodiversité, des habitats fauniques, des espèces en péril et des forêts à valeur de conservation exceptionnelle.

L’armée des États-Unis envisage aussi de construire davantage avec du bois à des fins de logement, de contre-terrorisme et de protection des forces. Elle mène une recherche sur le bois avec l’Université de Washington et l’Université d’État de Washington qui, si elle aboutit, apportera des solutions de bois tirées de la pruche occidentale, une espèce d’arbres commune sur la côte nord-ouest du Pacifique. L’armée souhaite collaborer avec les tribus autochtones des environs pour s’approvisionner en bois.

Au Canada, la Colombie-Britannique et le Québec ont aussi été des fers de lance de la construction en bois, avec plus de 600 projets aujourd’hui réalisés, tandis que le nombre de bâtiments en bois aux États-Unis continue d’augmenter. Ce qui me fascine le plus au sujet de la construction en bois est que lorsque le bois provient de forêts aménagées durablement, il offre une multitude de solutions par l’entremise d’un seul moyen qui répond à une variété de défis qui se posent à nous.

L’industrie de la construction est responsable de près de 40 % des émissions de gaz à effet de serre. Les bâtiments en bois infléchissent cette tendance parce que le bois contient beaucoup moins de carbone intrinsèque que les matériaux de construction traditionnels. Le bois est le seul matériau de construction durable, naturel et renouvelable, et lorsque des arbres provenant de forêts certifiées s’en vont à l’usine, les organisations certifiées SFI en plantent de nouveaux pour les remplacer. En grandissant, les nouveaux arbres tirent davantage de carbone de l’atmosphère, alors que le bois dans les bâtiments le retient leur vie durant.

Il y a d’autres avantages à construire en bois. Les organisations qui spécifient et utilisent le bois dans leurs projets soutiennent tout le travail que nous faisons. Quand des propriétaires font certifier leur forêt, la SFI investit les recettes qu’elle en tire pour soutenir les personnes issues de groupes sous-représentés dans le secteur des ressources naturelles par le biais d’une multitude de partenariats et de programmes de subventions. Nous avons une façon de faire qui met en valeur les collectivités et les carrières vertes, comme celles qui sont liées aux ressources naturelles, notamment en foresterie et en conservation, et plus particulièrement là où se trouvent de jeunes défavorisés. Par exemple, plus tôt cette année, la SFI a accordé une subvention communautaire pour aider des étudiants du secondaire d’Alabama et de Géorgie à assister à un programme de trois jours leur présentant les possibilités et choix de carrière dans le secteur forestier et de la conservation.

De plus, la nouvelle Norme de durabilité des forêts urbaines et communautaires de la SFI vise à faire en sorte que les forêts et les arbres urbains et les bienfaits qui leur sont associés soient accessibles à tous. La construction en bois soutient aussi le développement économique rural et nous donne une chance de combler le fossé urbain-rural. Lorsque des constructeurs se procurent des matériaux de construction dans de petites collectivités rurales, ils soutiennent les bûcherons et les forestiers locaux et aident à accroître la prospérité de ces groupes. En plus de soutenir les priorités des collectivités autochtones, les normes et le personnel de la SFI visent à renforcer les liens entre les collectivités rurales et urbaines par le biais des arbres, de la croissance de la forêt, de son aménagement durable et de son exploitation, puis du reboisement jusqu’à l’érection d’un bâtiment en bois au cœur d’un milieu urbain.

Le bois gagne en popularité. J’ai bien hâte d’assister de nouveau à l’International Mass Timber Conference à Portland en mars prochain. Plus tard, en juillet, je ferai une allocution au Mass Timber Group Summit à Denver. Grâce à l’aménagement forestier durable, depuis plus d’un demi-siècle, la croissance nette des forêts des États-Unis et du Canada dépasse la récolte. Cela signifie que nous avons, dans nos forêts, la matière première qu’il faut pour soutenir la renaissance des grands bâtiments en bois. L’avenir est radieux pour le bois, un matériau que nous pouvons utiliser pour créer de magnifiques bâtiments au bénéfice de la population et de la planète, des bâtiments qui nous nourrissent tous.

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